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La colère des enfants

 

Vous ne le reconnaissez plus, votre enfant se met à faire des colères énormes pour des riens ! Un bonbon qu'on lui refuse, une promenade qu'on ne peut pas faire... la moindre contrariété déchaîne des cris d'une violence inouïe. Il peut entrer dans une rage folle simplement parce que vous lui demandez d'interrompre son jeu pour venir dîner. De plus, comme il est maintenant en âge de parler, il lance des mots qui font mal : « tu n'es pas gentil (le) » ou « Je ne t'aime plus ». Difficile à entendre pour des parents !

 

Que se passe-t-il ?

 

Tous les psychologues vous le diront, les colères du jeune enfant sont naturelles. Le savoir, c'est déjà rassurant. Votre enfant entre dans un nouveau stade, celui des rapports de force.
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Vers 15 mois, un enfant découvre les premiers interdits parentaux, il a envie de défier l'interdit mais en même temps il en a peur. Cela provoque en lui une émotion intense et brutale qui se traduit par une colère. A cet âge la zone du cerveau qui contrôle les émotions est encore immature. D'où ces manifestations parfois très impressionnantes : hurlements, coups, ruades, roulades à terre capable de se prolonger plus d'une demi-heure.
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Vers deux ans, la colère est encore liée à cette envie et cette peur de défier l’interdit, et à des sentiments de frustration. Comme l'enfant identifie mal ses émotions et ne parvient pas encore à les exprimer en mots, sa frustration éclate en colère.
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A partir de 3 ans, il parle mieux et la colère devient un outil pour faire pression sur ses parents ou attirer leur attention. C'est toujours le moyen d'exprimer des émotions dont il n'a pas encore conscience.
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Vers 5-6 ans, l'enfant sait qu'il se met en colère et peut mieux la contrôler. Elle exprime d'avantage une révolte, contre ses parents ou contre lui-même, son sentiment d'impuissance et ses limites.

 

Surtout ne pas s’énerver

Rien ne sert de crier, même si les nerfs sont à vif. Au contraire, plus le ton monte, plus l'enfant cherche à crier encore plus fort et vous voici de plus en plus énervé.
La "bonne vieille fessée" possède au moins une qualité, celle de produire sur le moment une sorte de petit choc qui ramène l'
enfant à la réalité. Mais elle se révèle souvent inefficace, surtout lorsqu'elle intervient en sanction immédiate, dans un réflexe exaspéré.  Elle reste un geste de violence et l'aveu qu'on a perdu le contrôle.

 

Gardez votre calme !

- Quand votre enfant se met à hurler, accroupissez-vous près de lui, et chuchotez-lui quelque chose à l'oreille. Au début, il n'entendra rien avec les hurlements de sa colère, mais curieux, il va finir par tendre l'oreille pour écouter ce que vous lui racontez tout bas. Dites-lui comme un secret ce que vous avez cru comprendre de sa colère, il y a de fortes chances qu'il se calme peu à peu.
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Si vous sentez que vous êtes à bout, isolez-vous deux minutes : décontractez vos épaules, bras ballants et pratiquez de profondes et lentes respirations. Retournez voir votre enfant quand vous sentez que vous avez repris le contrôle de vous-même.

Amener votre enfant à dire ce qui ne va pas.
Parfois, il suffit de se mettre au niveau de l'enfant, de faire semblant de ne pas comprendre la raison de sa colère et de le laisser dire son chagrin avec ses mots à lui pour que sa colère s'atténue. Plus l'enfant progresse dans l'apprentissage du langage, plus les colères perdent en durée et en intensité. Les parents peuvent encourager l'enfant à passer du cri à la parole. Lui faire dire d'abord ce qui ne va pas, et ensuite formuler la règle ou lui redire que ce qu'il demande est impossible à satisfaire.

 

Passez du temps avec votre enfant

Certains événements de la vie familiale peuvent perturber l'enfant et entraîner des colères à répétition. Il ne faut pas hésiter à rechercher les causes et à prendre plus de temps pour l'enfant. La naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur, un changement de rythme qui fatigue l'enfant, une séparation... Les causes sont multiples. Si le quotidien devient trop pénible à vivre, on peut aussi se faire aider ponctuellement par un psychologue. Quelques séances suffisent souvent à régler le problème et à apaiser l'enfant..

 

Quand la colère est trop insupportable

 

 

L’enfant hurleur gâche la paix familiale avec ses cris, un autre recours : celui de l'isolement. Parfois, mieux vaut laisser l'enfant se calmer dans sa chambre, l'inviter à y déposer sa colère, éventuellement même le laisser se défouler sur une peluche... Bref, cela peut être un coin, la chambre ou les toilettes pour aller "jeter" tous ses gros mots. Il est bon cependant de laisser la porte entrouverte pour permettre à l'enfant de revenir spontanément. En dernier recours, si l'enfant refuse d'aller dans sa chambre, vous pouvez vous-même quitter la pièce d'un "bon, je suis très énervée, j'en ai assez". Cela suffit parfois à calmer l'enfant. Mais là encore, ne vous enfermez pas dans votre chambre, ce qui relancerait la colère et romprait la communication.

La colère se nourrit des spectateurs. Essayez de priver votre enfant de tout public lorsqu'il fait une crise. Il sent bien que le regard des autres le protège, qu'il vous met dans l'embarras et vous rend vulnérable. Et il en profite ! Il se met à crier en plein supermarché pour un jouet ou des chewing-gums ? Arrêtez là vos courses et ramenez-le à la maison. Et organisez-vous pour être seule la prochaine fois

 

Un temps déterminé pour la colère

Pour limiter la colère dans le temps, on peut essayer la technique du minuteur. Vous donnez un temps à l'enfant pour se calmer. Par exemple, programmez le minuteur de cuisson sur 5 minutes, placez-le à côté de votre enfant et annoncez-lui qu'il peut pleurer jusqu'à ce que les coquillettes soient cuites. Le tic-tac du minuteur détourne l'attention et fixe une limite à la colère. De même que la chambre délimite la colère dans l'espace, le minuteur la limite dans le temps.

 

Un petit  brin d’humour

L'humour peut être très efficace s'il n'est pas blessant pour l'enfant. Vous pouvez vous amuser à l'imiter gentiment, avec tendresse et taquinerie. En assistant à la mise en scène de sa colère, l'enfant parvient mieux à s'en extraire. On peut aussi proposer un rituel pour arrêter la rage : on sort dans la rue ou dans le jardin et on crie un bon coup...

 

Céder un peu...

Mieux vaut parfois céder, négocier que de se raidir et d'en payer lourdement les frais. Chercher une paire de chaussettes roses plutôt que rouges, telle robe plutôt que tel pantalon vaut mieux que de perdre une grosse demi-heure à calmer une crise. Désamorcer une colère, c'est souvent gagner du temps et préserver son énergie.
On peut donc céder un peu, mais pas sur tout. Autoriser certaines choses permet de redéfinir clairement ce qui est vraiment interdit : grimper sur la balustrade du balcon, dormir dans le lit des parents...
Parfois, repérer les événements favorables aux tensions permet de mieux anticiper et désamorcer. C'est typique dans les situations d'urgence : il faut vite s'habiller, prendre le petit déjeuner pour partir à l'école... C'est bien souvent dans ces moments que les
enfants piquent une colère ! Mieux vaut se lever quelques minutes plus tôt pour que le "rituel" du matin se passe plus paisiblement.

 

Des livres pour sortir du conflit

  • Petit Ours Brun dit non
    par Danièle Bour
    éd. Bayard jeunesse

  • Le Roi NonNon
    par Alex Sanders
    coll. Giboulées, éd. Gallimard jeunesse.

J’apprends à dire oui
par Madeleine Brunelet
coll. Premiers mots de la vie, éd. Fleurus.


 

 

 

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