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La relation entre frères et soeurs

La relation entre frère(s) et soeur(s) n'est pas la même selon les âges de chacun et de chacune. Elle évolue, parfois assez distante... d'autres fois très proche.
Elle est faite de complicité, de souvenirs communs et de liens profonds, mais il faut se l’avouer, cette relation est parfois aussi pleine de rivalité et de jalousie... Apprendre à vivre ensemble, à négocier, à partager leur sera utile pour leur vie future.

 

La rivalité

Une certaine dose de rivalité permet aux enfants d’une même famille de les pousser à s’affirmer et à prendre leur place. Certaines études ont même démontré que plus on encourage le principe d'égalité entre les enfants, plus on nourrit cette rivalité !

 

Point important: personne ne peut aimer tous ses enfants de la même façon. Ce n’est pas une question d’amour et ce n’est pas un crime, c’est la simple réalité. Ce n’est pas parce qu’on a un faible pour un de ses enfants qu’on n’aime pas l’autre ou les autres. On les aime différemment, c’est tout. Tout comme nous n’aimons pas nos frères et sœurs de la même manière, ni nos amis. Partant de ce principe, il faut s’attendre à être un peu injuste quand vient le temps de trancher entre deux enfants. Et c’est là qu’il faut se surveiller parce qu’on peut créer des problèmes plutôt que les résoudre.

 

Il n’y a pas d’écart d'âge idéal entre chacun des enfants. Si les enfants sont très rapprochés, ils pourraient être très complices, mais aussi très jaloux. Si l’écart est trop grand, plus les enfants grandissent et moins ils ont de choses en commun. Le juste milieu se situe entre deux ans et demi et trois ans et demi.

 

La rivalité selon les âges

Les enfants d’une même famille mettent souvent des années avant de trouver la bonne entente. Il n’est pas rare d’ailleurs que frères et sœurs vieillissent sans rien avoir en commun et s’éloignent à l’âge adulte, sans jamais avoir développé d’affinités particulières. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte quand vient le temps d’évaluer les rivalités fraternelles : le sexe des enfants, leur rang dans la famille, et l’écart d'âge entre eux auront un impact sur leur comportement.

 

Avant 7 ans

L’enfant est centré sur lui-même et ne partage pas facilement. Il est égocentrique et ne comprend pas qu’un jouet prêté lui sera remis plus tard. Il peut crier et faire des crises.

 

 

Entre 7 et 10 ans

C’est la période du « T’es plus mon amie si tu… », phrase qui est dite à la moindre contrariété. Comme l’enfant a atteint l’âge de raison, on tente de lui expliquer que le chantage ne fait qu’aggraver les relations et on l’amène à trouver d’autres solutions pour manifester son mécontentement.

 

Entre 10 et 14 ans

Période d’entre-deux, l’enfant peut aussi se montrer ambigu, sautant au cou de son frère/sœur une minute et l’envoyant promener la minute suivante. Comme à cet âge ils ont développé le sens de ce qui est juste, donnez-leur une chance de régler leurs conflits eux-mêmes et n’intervenez que lorsque la situation s’envenime.

 

Après 14 ans

Voilà l’adolescence et ses bouleversements hormonaux, familiaux et sociaux. C’est à partir de là que le futur adulte se forme le plus. Il développera des principes moraux et une éthique personnelle à partir des valeurs qui lui auront été inculquées depuis son très jeune âge. Comme il est plus renfermé, des conflits peuvent se développer avec frère et sœur, mais habituellement, ce n’est que pour un temps.

 

La jalousie

La jalousie est un moteur pour le développement de chaque enfant.

Un enfant manifestera sa jalousie de plusieurs manières différentes, mais il est certain que son comportement va changer. En étant attentif à ses réactions devant l’arrivée d’un nouveau bébé par exemple, vous remarquerez les changements et pourrez mieux intervenir.

 

Un enfant jaloux aura tendance à :
  • essayer d’attirer l’attention
  • se renfermer sur lui
  • être souvent maussade
  • ne plus vouloir faire les activités habituelles
  • montrer de grands signes d’affection au père pour rendre maman jalouse
  • vouloir être pris dans les bras et porté
  • se comporter comme un bébé (sucer son pouce, faire pipi dans sa culotte, demander à porter des couches ou à boire au biberon)
  • désobéir aux consignes
  • faire des bêtises exprès
  • essayer de frapper ou de mordre le bébé

 

Attention aux:
  • préférences évidentes. On n’en est pas toujours conscient, mais lorsqu'on trouve des excuses au même enfant au détriment d’un autre, il est évident que l’on alimente la rivalité plutôt que de la calmer.
  • comparaisons qui sont si faciles à faire parce qu’un est jovial et l’autre taciturne, parce qu’un est sportif et l’autre artiste. Rappelez-vous que les enfants SONT différents et que personne ne tire avantage des comparaisons.
  • préférences reliées au sexe de l’enfant. À force de répéter que vous avez toujours voulu une fille – ou un garçon –, l’autre ne peut que se sentir rejeté puisqu’il n’est pas « du bon sexe ».
  • réactions que vous avez face à la rivalité entre vos enfants. Si vous l’interdisez complètement, vous risquez de l’alimenter. À l’opposé, l’indifférence face à cette situation ne règle rien non plus.
     
Préparer l’aîné à l’arrivée du bébé

Les premiers signes de jalousie surviennent habituellement dès l’arrivée du deuxième enfant. Il est possible cependant de faire en sorte que ce changement majeur dans les rôles de chacun se passe en douceur. Pendant votre grossesse, vous allez devoir multiplier les conversations avec l’enfant pour qu’il comprenne que le nouveau bébé ne menace en rien sa place, qu’il sera toujours votre enfant, que vous l’aimerez toujours autant. Profitez de ces moments pour lui rappeler comment c’était quand il était bébé, sortez des photos, regardez des vidéos. À force de vous entendre dire que vous l’aimez, il gagnera en confiance. Essayez de rendre visite à des amis qui viennent d’avoir un bébé, cela lui permettra de comprendre un peu plus ce qu’est la réalité du bébé.

Même s’il est recommandé de lui faire part de votre fierté parce qu’il est maintenant grand, qu’il dort dans un grand lit, qu’il fait pipi dans les toilettes, qu’il vous aide, faites attention à ne pas le faire vieillir trop vite. Quand il verra le bébé passer le plus clair de son temps dans vos bras et pas lui parce « qu’il est grand maintenant », vous pourriez l’encourager à régresser dans ses comportements dans le but de redevenir le bébé qui aurait toute votre attention.

 

Petites astuces pour atténuer les rivalités

 

A l’arrivée d’un bébé :
  • Vous pouvez vous procurer une poupée qui ressemble à un bébé, avec quelques articles comme des couches, un biberon, une petite couverture et, lors de votre retour à la maison, vous pourrez confier à votre aîné la responsabilité de « son bébé à lui ». Il fera comme vous et se sentira moins à l’écart.
  • Réservez du temps, de l’intimité pour chacun de vos enfants. Il n’est pas nécessaire que ça dure des heures, l’important c’est que chacun sente qu’il compte pour vous et qu’il a toujours sa place.
  • Ne forcez jamais l’enfant à s’intéresser à son cadet. Il le fera tout naturellement, en temps et lieu.
  • Ne laissez jamais le bébé et votre aîné seuls ensembles, car il pourrait faire mal au bébé, sans le faire exprès ou pour manifester sa contrariété.
  • Veillez à ce que le bébé ne soit pas le seul centre d’attention de la visite, surtout si tout le monde arrive avec un cadeau pour bébé. Pensez à lui acheter un petit cadeau et profitez-en pour vanter ses qualités devant les autres.
  • Laissez-le vous aider avec bébé, en allant chercher la couche, un pyjama ou un jouet.
 
Pour les enfants plus âgés
  • Essayez de les laisser résoudre leurs problèmes eux-mêmes en évitant de prendre parti.
  • Ne faites pas de reproches sans leur avoir laissé le temps de s’entendre.
  • Ne cherchez pas à savoir ‹‹ qui a commencé ››, vous ne ferez qu’ajouter de la tension entre eux.
  • Récompensez la bonne entente.
  • Établissez des règles claires sur ce qui n’est pas acceptable comme comportement (injures, coups, etc.).
  • Ne tolérez jamais des comportements agressifs.
  • Incitez-les à résoudre leurs conflits en parlant, en s’expliquant plutôt qu’en se disputant. Ça ne fonctionnera pas tout le temps, mais le message va finir par passer.
  • Donnez-leur une tâche à réaliser ensemble.

 

Bibliographie

Pour les parents :
  • « Fratrie, stop à la jalousie » Capucine Jungenet, Editions Studyrana
  • « Des frères et des sœurs : les liens complexes de la fraternité » Sylvie Angel, édition Mardout


Pour les enfants :
  • « Caillou s’occupe de sa petite sœur » Marion Johnson, édition Chouette
  • « Lili se dispute avec son frère » Dominique de Saint Mars, édition Caligram
 

 


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